Ce qu'il fallait voir dans les textes....

Le corrigé du commentaire et de la dissertation suivra plus tard.

 

I Question :

 

Comment le dialogue théâtral et les didascalies expriment-ils le conflit entre les personnages dans ces trois scènes ?

 

  • 3 scènes de conflit amoureux
  • 2 scènes comiques par la présence des valets, mais qui pourraient tourner au tragique (Molière et Beaumarchais), et 1 scène ouvertement comique, basée sur le dialogue entre les deux personnages à l’exception de toute autre intervention.
  • Corpus à la diachronie étendue : XVII, XVIII, et XXème siècle

 

Texte A : un double conflit, qui hésite entre tragédie et comédie

Ø      Conflit tragique entre DJ et DE

  • Vocabulaire tragique :

-          invocation du Ciel par Dom Juan autant que par Done Elvire, pour des raisons différentes

-          vocabulaire très fort employé par Done Elvire : « crime », « trahison », « justifier » , « accusait », « défendre », « venger », « malheur », « impuni », « scélérat » à réquisitoire

·         questions rhétoriques, qui montrent d’une part que DE connaît déjà les réponses aux questions qu’elle pose, et d’autre part, l’hypocrisie de de DJ, qui se montre tout à fait digne de son prédécesseur Tartuffe.

·         Tirades de chacun des personnages, qui traduisent l’importance du conflit

 

Ø      Conflit comique qui offre un contrepoint avec la prise à partie de Sganarelle par DJ :

-          didascalies : « menaçant » « bas » répété 2 fois qui montre la présence d’un aparté

-          stichomythies entre le maître et le valet, l’un faisant pression sur l’autre pour qu’il réponde à sa place

-          comique de mots : sommé d’expliquer la conduite de son maître, Sg. se sert des métaphores de l’amour utilisées par DJ lors de la scène précédente (éloge de l’inconstance), mais d’une manière confuse et ridicule : « les conquérants, Alexandre et les autres mondes sont la cause de notre départ ». De plus, l’emploi d « notre » montre son adhésion au parti de son maître malgré lui, et ajoute encore au ridicule de sa justification.

 

 

Texte B

  • Stichomythies
  • Didascalies qui expriment des sentiments forts : « furieux »
  • Didascalies qui traduisent des émotions violentes : « La comtesse se jette à genoux, les bras élevés », « se jette sur une bergère, un mouchoir sur les yeux »
  • Didascalies qui commandent des gestes vifs : « ...et recule »,
  • Ponctuation expressive : très nombreuses phrases exclamatives qui traduisent la colère du Comte dans la scène 16, et questions rhétoriques qui montrent que la Comtesse reprend l’avantage dans la scène 19
  • Insultes : « Indigne épouse ! » « Perfide », « insolent »
  • Passage du vouvoiement au tutoiement qui montre d’une part que la colère du Comte lui fait oublier le respect dû à son épouse (scène 16) et d’autre part, l’amour qu’il lui porte et leur intimité à la scène 19.
  • Retournement de situation
  • Comme dans l’extrait de DJ, la présence de Suzanne, la servante, permet de désamorcer la portée tragique du conflit.

 

 

Texte C

 

  • Une scène franchement comique qui joue notamment sur le comique de mots et de situation : en effet, Agathe élabore une série de mensonges que le jeune homme cherche à retourner contre elle en lui faisant avouer qu’elle a un autre amant. Elle nie mais avoue implicitement à la fin par un chiasme :

« Je préfère tout au mensonge »

« …tu me préfères à tout » c'est-à-dire qu’il doit l’aimer quoiqu’elle fasse et en dépit de ses mensonges répétés. Le spectateur sourit de la candeur du jeune homme, prêt à croire tout ce qu’elle dit.

  • Absence totale de didascalies, sauf à la fin « Agathe et le jeune homme sortent »
  • Deux parties :

-          de la l.1 à la l.28 : les deux personnages élaborent une série de mensonges destinés à tromper « le Président » au cas où ils seraient découverts ensemble.

-          L. 29 à 50 : amorce du conflit amoureux : le « jeune homme » exprime ses soupçons quant à la présence d’un troisième larron qu’il a surpris sortant de chez sa maîtresse.

·         Ponctuation expressive : « Que moi ! »

·         Vocabulaire du réquisitoire : « avoue-le, Agathe ! », « aveu »

 



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